Etendard-Etendoir

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Etendard, 700 x 500 x 500 cm acier, motoreducteur,vis sans fin, échelles, draps, baignoire.

   La sculpture-installation «Etendard» débute à la suspension d’un linge au dessus de la baignoire, des surfaces étendues au lavoir du village, des draps qui sèchent funambules entre deux fenêtres. Ces gestes qui se répètent dans l’intimité viennent construire un imaginaire qui touche à l’universalité des familles. L’image peut ainsi naître dans la pureté de ce linge blanc ou se projette le monde de l’affecte. A quelle échelle , quelle mesure prennent ces petites séquences de vie dans l’évolution d’une histoire, la machine déploie ce geste à la théâtralité d’un rideau qui s’ouvre sur scène.

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     Le processus se retrouve contenu dans les rouages du mécanisme qui effectuent sa course dans la temporalité d’une heure contemplative. L’objet originel de la baignoire s’est détaché au premier plan laissant place à une surface blanche qui a pris la taille du fond de l’
espace. La réalité de cet écran s’impose maintenant dans le lieu et se couvre du potentiel d’images de sa fonction cinématographique . La dimension fictionnelle s’applique sur la machine concrète , le film peut commencer, la séquence inversée se met en marche pour effectuer le cycle retour de son mode d’apparition ,la toile se replie tout en se dirigeant vers les bords de la baignoire pour s’y glisser et laisser tremper l’extrémité de son tissu .

    De l’abreuvoir pour les animaux au baptême , le contact de l’eau devient un acte alchimique qui bouleverse les sens , la purification de l’image, le saint suaire, les références se multiplient pour s’engager sur les tremplins célestes d’une machine volante de Panamarenko. Le vaisseau se déplace dans l’espace-temps , à voiles déployées il échappe à ses attaches terrestres pour conquérir de nouveaux territoires. Les bras levés, l’étendard s’affiche comme un emblème, une vision que l’on vient présenter au monde.

 

 

POUSSEES IMMATERIELLES