Le langage des broussailles


 
 
 

Langagedesbroussailles1

Langagedesbroussailles6

 

   Le langage des broussailles atterrit sur le champ face à nous . Les murs se posent au sol pour installer leur perspective et un point de fuite local. Les grilles noires définissent un couloir vers une destination inconnue au soleil couchant. Tout se tient pour ne pas tomber , chaque élément nécessite l’un de l’autre, les liens nécessaires pour constituer une armature solide. Une cage structurale se dessine au milieu des lapins en liberté.

spherearmillaire

   Sur la route, les hommes sont rapatriés dans les camions. Ils viennent et repartent bouleversés dans une végétation de barbelées. Les tableaux d’Anselm Kiefer matérialisent ces pages d’histoires de la seconde guerre mondiale qu’il écrit directement dans la matière de la toile. De la même manière, les murailles calligraphiques s’érigent à travers un langage crypté. Les ombres crépusculaires projettent à l’infini ces témoignages sur le sol gris.

   L’ambiguïté des couleurs se reflète à l’horizon . Le peintre Zeng Fanzhi évoque cette confusion des lueurs que l’on aperçoit derrière les broussailles. Explosions, incendies,aurore, spectre solaire, les phénomènes naturels se confondent aux événements géopolitique. L’environnement et les hommes entretiennent un langage indissocié qui s’imprime dans le paysage.

   A l’arrière du convoi, un pied échappe à la posture systématique des passagers. Cette liberté provoque immédiatement une réaction en chaîne. Un lâché prise qui fait émerger la pensée comme une fleur. A l’issue d’une prière, ce chapelet se répand et vient fertiliser le sol.

   La foudre inversée renaît de cette terre nuageuse . Le ciel se manifeste au bleu des lapins. Leur symbole de fécondité s’associe à la lune et ses pouvoirs sur la végétation .L’innocence et leur état sauvage mettent une touche d’espoir dans les trames du passé. Signé à la plume, le jambage des prisonniers vient raconter cette histoire.

 
 

  CONCEPTION 3D

  EXTRAVERSIONS PAYSAGEES