«Le soleil se lève sur le monde lorsqu’il ouvre la bouche» Carlos Kleiber parlant de Luciano Pavarotti.

    Dans ces immenses plaines , petits chemins de campagne, les blés dépassent la taille des enfants, les labyrinthes poussent, l’été s’empare des ombres . Sous l’astre de plomb, les troubles apparaissent dans une inquiétante étrangeté des maïs de Kubrick et l’Amérique rurale des toiles de Grant Wood.

     La base conique de «Ténor» ondule sous les plis d’une robe , un appel au milieu de nulle-part. Les terrains de jeu se multiplient, un coup retentit , la sphère se soulève du sol pour atteindre la surface , seul l’extrémité de son bras émerge au-dessus des eaux . Alerte d’un objet qui brille, les oiseaux guettent cet augure lancé au ciel .

     Ce soupir oscille dans la légèreté d’un phonographe au coffre d’une sirène dramatique. Le cri d’Edvard Munch s’élève ,d’un corps anguleux qui tiendra éternellement cette salutation au soleil.

    Le velours vieux rose d’une banquette de piano accueille le volume vert plastique d’une autre époque. Cet anachronisme feutré s’élance vers le ciel bleuté saturé des halogènes qui présente la sculpture d’or à la convoitise de la rue.