« Villedieu » c’est du cuivre ! Il constituera la colonne centrale et l’aile à son extrêmité qui utilisera la technique traditionnelle du martelage de Villedieu-les-poêles.
L’éclat du matériau prend la température , conducteur idéal, il se plante en terre à la masse .
Noyau brûlant , il émane ces vapeurs terrestres, le puits ruisselle des amplitudes thermiques d’un climat tropical. Ces ailes tièdes entre démon et ange , nucléaire ou moulin ,s’élève dans une spirale logarithmique .
Deux torsions s’opèrent à la contracture de la queue du diable prête à rompre . Le piège d’une langue projectile se referme, un insecte est saisi en plein vol.
Comment résister à l’éblouissement des quartiers de lune et du soleil qui s’alternent dans le bosselage de cette rose d’or .
Paradoxe d’un géant qui s’écroule sous les tremblements de terre , le colosse de Rhode jambe arqué inspire la statue de la liberté et marque le pouvoir d’un empire, d’un New-york , d’une Babylone qui s’élève. Les dômes s’écartent ainsi sous la poussée d’une force souterraine. Les couches s’accumulent recouvertes par une mousse humide d’une jungle verte luxuriante. Les jardins suspendus continuent à monter, monter pour défier les cieux miroirs.
Radioactive ,cette matière ingérée charge cette colline artificielle, sa hauteur franchit un par un les degrés de la chemise rayée de Pagliacci qui supporte son noeud papillon de clown .
Villedieu navigue dans cet air paradoxal , terrassement de l’épaisse peau d’un dragon cracheur de feu et d’une robe de satin rose qui exalte la bataille.
Elle se finit par la description de deux petits oiseaux exotiques multicolores , transition de la verdure et du rouge lave, entre phoenix et lézard qui se fondent dans une atmosphère suave et dangereuse…
Au dessert, les parfum colorés des cheveux glacés ferme le parcours pour révéler sa dernière réception. Le Paysage pixelisé des boites rangés se serve dans le plateau en inox d’un grand restaurant. Les monts flambent aux leds vertes d’une vision qui émerge au fond de la pièce.