Littoral


 
 
 

Littoral
Exposition « Surroundings » aux Tanneries d’Amilly .
Littoral , 460 x 285 x 100 cm Acier, résine, peinture polyuréthane.

   « Littoral » est la césure entre les terres et le panorama vertige du «Voyageur contemplant une mer de nuages» de David Gaspard Friedrich .
Le dos noir sur un rocher noir , elle se présente en partie à contre-jour , l’autre côté réceptionne la lumière .
La colonne métallique s’ancre au sol et porte ce chapiteau dessiné dans les règles de l’architecture.
Les courants s’agitent mais sa tête reste haute et droite, ces lignes sont tracées au-delà des détours d’un corps girouette et des remous du sol .

       Dans le vent , le voyageur et « L’Éternel » de William Blake observe le monde , la direction d’une barbe et cheveux blancs , des boucles d’or miment une pensée vivante et complexe .
Les flux d’images traversent ainsi les mailles du cadre supérieur de «Littoral».
Le corps central , roulette d’un jeu de hasard ,se positionne et mise sur le lieu .Dans l’influence du « Mariage du Ciel et de l’Enfer» de Blake, les différents étages flottent sur un sous-sols marécageux,
son envergure se déploie à l’horizon , sa verticalité traverse les différents décors et trouble l’optique du ciel.

       Passeur solitaire de pétrole et d’azur , il y a du défi dans ces flèches , elles tentent comme le pendule de Foucault à désorienter le panthéon qui l’abrite.
Pilier tournoyant, il broie les années des âmes passagères et se recouvre des éclaboussures de l’histoire.
Les luminescences blanches apparaissent à la surface de son dos comme des éclats ,craquelures au bleu qui se décollent pour révéler son état laiteux .
Cette texture synesthésie met en scène des batailles bruyantes, écume sur les facettes d’un prisme réceptacle et diffuseur pictural.